Provocateurs!
Dans le monde politique, la tendance à la provocation verbale est sans frontière.
Dans l'actualité récente, la palme est incontestablement décernée à Mahmoud Ahmadinejad, président iranien élu l'été dernier suite à l'assassinat de Rafik Hariri son prédecesseur. Depuis son arrivée au pouvoir, il a défrayé la chronique avec des déclarations choquantes, teintées de haine et d'extrémisme.
Fin octobre, il déclare que l'état juif d'Israël est "une tumeur", qu'il faut "le rayer de la carte" ; Début décembre, il récidive et émet des doutes sur l'existence même de la shoah, qualifiant le terrible génocide de "mythe" inventé par les européens. Il ira même jusqu'à proposer aux états occidentaux de transférer le territoire juif chez eux!
Il n'est pas seulement question ici de provocation verbale ou de franc-parler. Ahmadinejad veut aussi se montrer prêt à tout, il déclare une guerre morale à l'occident en reniant les blessures du passé. Ses déclarations officielles veulent inquiéter le reste du monde et ses actions politiques, en seulement quelques mois, appuyent cette volonté de pouvoir et affichent sans complexe, et plutôt avec une certaine fierté cette intolérance fanatique.
Le président iranien fait plus fort que notre provocateur national Jean-Marie Le Pen, qui a quand même déclaré cette année, avec un délicat euphémisme : "l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine". Pas mal non plus!
Citations extraites du Nouvel Observateur n°2146/2147 + Site : www.lemonde.fr
Images: Ahmadinejad : actu du 09/10/2005 sur www.telegraph.co.uk Le Pen: site italien : www.repubblica.it